Un variateur (ou gradateur) permet de moduler l’intensité d’une lampe pour offrir une ambiance agréable. En cas de panne, plusieurs pistes sont à fouiller…
Respectez bien le brochage du triac, sans l’inverser.
Si vous ne pouvez vous procurer la référence d’origine du composant, il suffit de choisir un équivalent. Ce qui compte, c’est son ampérage de 6, 8 ou 10 A et sa tension inverse : 400 ou 600 V. Lors des soudures, ne chauffez pas exagérément avec un fer trop puissant. Vous risquez d’endommager le nouveau triac ou de décoller les pistes du circuit imprimé.
Pour dépanner un luminaire, il faut d’abord vérifier certains éléments simples, à commencer par l’ampoule, mais également le cordon d’alimentation et le fusible à l’intérieur du variateur. Après ces contrôles, si la lumière refuse toujours de briller, il y a de fortes chances pour que le composant électronique du système (le triac) soit endommagé. Un variateur neuf ne coûte que quelques euros en grande surface. Mais si aucun modèle disponible ne vous convient (forme, puissance…), il n’est pas très difficile de le réparer.
Le courant alternatif 230 V qui alimente tous nos appareils électriques a une fréquence de 50 hertz (le courant oscille entre l’alternance positive et l’alternance négative cinquante fois par seconde). en l’absence de variateur, le maximum de puissance est transmis à l’ampoule à chaque cycle.
● Le variateur permet de moduler l’énergie ainsi transmise. Il est constitué d’un composant électronique – le triac – à trois électrodes : deux anodes et une gâchette (voir photo 6). Le triac est associé à un déphaseur qui délivre à la gâchette des impulsions permettant de « doser » le passage du courant alimentant l’ampoule. Le déphaseur est contrôlé par un potentiomètre. Chaque position de ce dernier induit un « retard » sur le passage de l’une ou l’autre alternance du courant (+ ou -), ce qui se traduit par une variation de l’intensité lumineuse.
La première opération consiste à tester puis éventuellement à remplacer les éléments défectueux, en commençant par la fiche (prise mâle) pour arriver à la lampe. Ces contrôles s’effectuent évidemment sur le luminaire déconnecté du secteur !
● Pour vérifier le cordon d’alimentation, débranchez les deux fils au bornier d’entrée du variateur et reliez-les entre eux (circuit fermé). Connectez un ohmmètre aux deux broches de la fiche : il doit indiquer « 0 » ohms. S’il affiche « ∞ » (l’infini), c’est que le fil est interrompu. Il faut alors remplacer le cordon.
● En cas d’échec, contrôlez le fusible de protection du circuit imprimé. Extrayez-le de son logement et testez-le de la même manière que le câble d’alimentation en appliquant une pointe de l’ohmmètre à chaque extrémité. Si nécessaire, remplacez-le impérativement par un élément de même intensité (souvent quatre ou cinq ampères).
● Après ces différentes interventions, si la lumière ne s’allume toujours pas, c’est que le triac est défaillant. La pièce coûte environ 1,5 € et son remplacement est un peu plus délicat à effectuer. Dessoudez le triac du circuit imprimé à l’aide d’une pompe et d’un fer à souder de 40 W maxi. Retirez-le en douceur. Placez le nouveau composant, dans le même sens que l’ancien, dans les trous restés vacants. Soudez-le côté circuit, en utilisant un fil d’étain avec décapant incorporé. La lampe doit maintenant s’allumer et son intensité se moduler à volonté…
Pour ouvrir le boîtier du variateur, ôtez le bouton du potentiomètre, puis desserrez les deux vis de fixation. Vérifiez le cordon et testez le fusible de protection du circuit imprimé.
Le fusible est de type tubulaire sous verre (5 A). Pour tester sa continuité, connectez-y les bornes de l’ohmmètre. Si l’aiguille indique « 0 », il est bon. Si elle donne « ∞ », remplacez-le.
Afin de remplacer le triac, extrayez la carte électronique du boîtier. Pour ce faire, déposez les deux brides de retenue des câbles – côté secteur et côté lampe – qui la maintiennent.
Soudé à la verticale sur le circuit imprimé, le triac est de plus fixé par une patte sur le radiateur en aluminium qui assure son refroidissement. Percez et retirez le rivet aveugle de fixation.
Au dos du circuit, sur chacune des broches du triac, placez « nez à nez » la pompe à dessouder armée et le fer chaud. Dès que l’étain fond, déclenchez la pompe pour aspirer la soudure.
Pour bien identifier le brochage du nouveau triac (et ne pas le souder à l‘envers), plaquez-le à plat. La plupart sont ainsi constitués : de gauche à droite, anode 1, anode 2, gâchette.
Replacez le composant neuf en introduisant les trois broches dans les trous dédiés du circuit imprimé. Fixez la patte sur le radiateur avec une vis Ø 3 mm à la place du rivet d’origine.
Soudez les trois broches du triac sur les pistes en cuivre au dos du circuit imprimé. Utilisez un alliage décapant à l’étain avec un fer de 40 W. Coupez les broches au ras des soudures.