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La dégradation anormale des tuiles entre-t-elle dans la décennale ?

Des infiltrations de toiture d'une Maison Phénix ont taché tous les plafonds alors que la maison a moins de 10 ans. La toiture est recouverte de tuiles béton double romane flammées LAFARGE mais revendues au fournisseur par l'entreprise MONIER. Ces tuiles présentent des cassures multiples. Des morceaux de tuiles tombent dans les chenaux et sur le sol, des fissures et un revêtement qui s'en va. Ces tuiles soit-disant "flammées" sont devenues noires. En lavant une tuile à l'eau claire, celle-ci perd son revêtement. La présence de mousse et lichen a été notée au bout de 1 an. Il y a aussi des traces blanches en sous-toiture faisant penser à un dépôt de sels minéraux dû aux pluies. La couverture a été nettoyée simplement à la brosse, sans aucun produit, ni eau, ni nettoyeur haute pression. Nous avons contacté, suite aux infiltrations dans le plafond, le constructeur, puis la garantie décennale. Après plusieurs visites d'experts, la garantie décennale a répondu que "que cela ne portait pas atteinte à la destination de l'ouvrage et de sa solidité". Suite à cette réponse, nous nous sommes retournés vers notre assurance MACIF, qui nous a envoyé un expert de la protection juridique pour constater l'état de notre toiture et des plafonds et qui a lui-même conclut ainsi que l'expert de la partie adverse, le fait que nous avions des infiltrations par les tuiles sur la quasi-totalité de la toiture, les deux experts sont avec nous. Un représentant de la société MONIER est venu aussi mais ne constate rien d'anormal, il préconise tout de même une analyse d'étanchéité des tuiles, ce qui peut rendre perplexe. Dans cette histoire personne ne veut prendre ses responsabilités, que faire ? 

La couverture d'une maison datant de moins de 10 ans se doit d'être dans un état proche du neuf. À la description des désordres, il apparaît clairement que la couverture en tuiles est dégradée à différents niveaux,  soit par défaut de fabrication, soit du fait d'événements extérieurs, par exemple la grêle. Il va de soi, que de tels défauts d'étanchéité de la couverture sont couverts par la garantie décennale. Si une assurance dommages-ouvrage a été souscrite, celle-ci doit jouer sans discussion. Il n'y a rien à négocier ni avec le constructeur, ni avec le fabricant des tuiles, l'assurance devant s'en charger directement.

Arrivé à un stade où chacun semble vouloir se renvoyer la balle, seule une action en justice paraît être en mesure de faire avancer le dossier. Après une mise en demeure par LR/AR à l'assurance, on peut saisir le Tribunal de Grande Instance, avec demande de référé puisque les fuites justifient l'urgence.
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