Le manque de place conduit souvent à imaginer des solutions ingénieuses. Comme la transformation de ces tables d’écolier en supports de machines bien pratiques !
Veillez à ne pas installer des machines susceptibles de déplacer le centre de gravité trop en hauteur, entraînant, dans certaines conditions, un risque de basculement. C’est le cas, en particulier, des perceuses sur colonne avec leur moteur situé au point le plus haut.
Les boulons de Ø 10 mm servant à la fixation des roulettes pourront être avantageusement remplacés par des tiges filetées de même diamètre, coupée à la longueur voulue et soudée directement sur la rondelle venant coiffer chaque pied du châssis.
Les bricoleurs le savent bien : la place est toujours comptée dans un atelier. Surtout lorsque l’on envisage l’acquisition de nouvelles machines : entre la scie sur table, la petite combinée à bois, la mini scie à ruban, le touret à meuler et la scie radiale… La circulation devient vite problématique dans un espace encombré. D’où l’idée de fabriquer des supports mobiles, à partir de châssis tubulaires de tables d’écolier, solides et stables.
Les châssis tubulaires font d’excellents piètements. Le principal intérêt de cette structure métallique tient à la simplicité de sa conception (tous les points de liaison sont soudés). Deux arceaux symétriques de 32 mm de diamètre extérieur sont reliés au niveau des pieds par deux entretoises (des tubes de diamètre plus étroit que les arceaux) et au sommet par deux cornières ; ces dernières servant de support de fixation au plateau en bois.
● Les dimensions standard sont les suivantes : 73 cm de hauteur (sans le plateau), 41 cm de profondeur, 63 cm (table une place) ou 123 cm (table double) de largeur. Les tubes d’acier ont un diamètre intérieur de 28 mm.
On trouve ce mobilier scolaire (aujourd’hui déclassé) dans de nombreux réseaux : dépôts-ventes, communautés Emmaüs… Mais aussi chez certains ferrailleurs, voire en déchetteries. Il est également présent sur internet via les nombreux sites de vente aux enchères (40 E environ l’unité).
● Les deux bureaux chinés présentent un piètement en bon état. Mais un examen minutieux des soudures n’est pas à négliger. Une fissure (point faible de ce type de châssis) peut compromettre la solidité du futur support. Il faut donc veiller à récupérer des piètements exempts de cassure. L’examen terminé, les plateaux sont rapidement séparés du châssis. Il suffit de retirer les vis de fixation qui relient les plateaux aux cornières.
La transformation des châssis en supports de machine ne présente aucune difficulté. Les pieds sont coupés à la longueur voulue en tenant compte de la hauteur des roulettes pour que la position de travail soit confortable. Une rondelle d’acier de Ø 32 mm est soudée à l’extrémité de chaque pied. Elle est traversée en son centre par un boulon de Ø 10 mm (longueur 25 mm) qui permet de fixer les roulettes.
● Choisies suffisamment grandes (Ø 10 cm), les roulettes permettent de déplacer facilement les supports. Dans un soucis de sécurité (et de précision lors des travaux exécutés sur les machines), elles sont équipées d’origine d’un dispositif de blocage.
● La finition est laissée à la libre imagination des récupérateurs. Ici les tubes sont décapés, puis couverts de couches de peinture.
Tracez avec précision le repère de coupe circulaire et utilisez une scie à métaux plutôt qu’une disqueuse. Puis coupez les pieds avec soin pour les mettre à la même longueur.
Les têtes des boulons de Ø 10 mm sont soudées (soudure électrique ou brasure) sur des rondelles plates de Ø 32 mm. Inutile de charger, il suffit de solidariser le boulon à la rondelle.
Soudez chaque rondelle sur un pied, filet du boulon vers l’extérieur. Pour renforcer l’assemblage, ajoutez deux points de soudure à l’extrémité des entretoises reliant les pieds.
Poncez les parties oxydées pour enlever la rouille avant d’appliquer deux couches d’une peinture glycérophtalique de votre choix sur toute la structure.
Engagez le pivot de la roulette sur le boulon et bloquez l’ensemble par un écrou de 16. Si la clé plate ne convient pas, enlevez l’axe de la roue pour passer une clé à pipe.
Avant d’installer la scie circulaire, deux fers en V sont soudés aux cornières existantes, assurant une assise plus large. Puis des trous sont réalisés pour le passage des boulons.
Le plateau d’origine est remonté sur le bâti destiné à la petite combinée à bois. La fixation est réalisée avec des boulons vissés sous la machine. Le repérage demande de la précision.
Il est facile d’ajouter une tablette basse venant reposer sur les deux entretoises (percées pour le passage des vis de fixation). Un tiroir peut encore prendre place sous la tablette.