Qui n’a pas rêvé d’avoir une véritable salle de cinéma à domicile ? Dans une pièce dédiée, un salon, voire une chambre, c’est désormais possible grâce à la nouvelle génération d’ensembles home cinéma.
Des home cinéma de toutes les configurations et pour tous les budgets
Comme l’informatique, l’audio et la vidéo ont beaucoup évolué ces dernières années. Grâce aux progrès technologiques et à la miniaturisation des composants électroniques, les fabricants ont diversifié leurs offres d’équipements multimédias, notamment en matière de home cinéma. Longtemps très chers et réservés aux puristes, ces systèmes se sont aujourd’hui largement démocratisés. Contrairement aux idées reçues, posséder un immense salon ou une pièce dédiée pour se créer une salle de cinéma à domicile n’est plus indispensable : il existe des solutions adaptées à toutes les configurations de logements et à tous les budgets.
Téléviseur ou vidéoprojecteur ?
Il y a encore quelques années, un ensemble home cinéma comprenait forcément un vidéoprojecteur. Ce n’est plus vrai aujourd’hui avec les nouvelles générations de téléviseurs dotés de dalles de plus en plus grandes et qui délivrent une excellente qualité d’image. L’avantage est que l’on peut les regarder même en plein jour, alors qu’il faut un noir complet ou au minimum une semi-pénombre pour profiter d’un vidéoprojecteur. Les télévisions connectées (ou Smart TV) proposent de nombreuses fonctionnalités dont sont généralement dépourvus les vidéoprojecteurs : connexion sans fil, enregistrement, accès Internet, vidéo à la demande, TV de rattrapage, accès à des services en ligne comme Netflix, YouTube, etc.
On trouve aujourd’hui des écrans de 50’’ (127 cm) très fins qui délivrent une résolution UHD (ultra HD) 4k à environ 700 €. Ils offrent un accès à une multitude de services : VOD, Netflix, YouTube, etc.
Comme au cinéma chez soi
L’installation et l’utilisation d’un vidéoprojecteur sont plus contraignantes. Pour accéder aux mêmes contenus qu’un écran TV, il faut le raccorder à de nombreux appareils comme la box, un récepteur TNT, un ordinateur, un disque dur réseau, etc. En dehors des modèles à « focale courte » pouvant être placés à même le sol à quelques dizaines de centimètres de la surface de projection, il faut généralement prévoir un support pour le fixer au mur ou au plafond. En contrepartie, on bénéficie d’une image de très grande dimension (jusqu’à 4 m de diagonale pour les modèles grand public) avec un rendu naturel ultraréaliste.
Question budget, on trouve aujourd’hui aussi bien des écrans de TV de grande taille que des vidéoprojecteurs à des prix raisonnables pour une qualité d’image impeccable. Full HD, dotés ou pas de fonctions connectées… autant d’éléments à prendre en compte avant de faire son choix et de transformer son salon en une petite salle de projection.
- Le rapport qualité/prix des vidéoprojecteurs s’améliore avec des modèles Full HD de 2 à 2,6 m de diagonale, aux alentours de 700€.
- Certains vidéoprojecteurs permettent de se connecter sans fil à un système audio et de diffuser du contenu vidéo en streaming sur le réseau local. Leur lentille à « focale courte » autorise un placement au sol à seulement 60 cm d’une surface de projection et d’obtenir une diagonale d’image de 2,50 m.
- Un vidéoprojecteur requiert une grande surface de projection qui peut être soit un écran, soit tout simplement un mur blanc ou recouvert d’une peinture spécifique. Des écrans motorisés peuvent être dissimulés dans le plafond (Oray ou Kimex), et se déploient avec une télécommande.
- On peut aussi utiliser la surface d’un mur blanc ou la recouvrir d’une peinture spéciale home cinéma (à partir de 75 € le kit de 2 x 1 l en GSB). Lorsqu’elle est bien appliquée, elle offre un confort de visualisation proche de celui d’un écran de projection.
L’effet surround
Un ensemble home cinéma restitue un
son surround enveloppant qui permet de percevoir tous les effets spéciaux de la bande sonore originale et de s’immerger pleinement dans un film, un concert ou encore un jeu vidéo. Les modèles dits 5.1 sont les plus répandus. Ils se composent d’un amplificateur multicanal relié au téléviseur/vidéoprojecteur, d’un caisson de basses et de cinq enceintes : une voie centrale pour restituer les voix, deux latérales pour l’effet stéréo, et deux à l’arrière pour l’effet surround. Il existe également des
systèmes 7.1 avec deux enceintes supplémentaires qui se placent de chaque côté, au centre de la zone d’écoute.
Selon les modèles, l’amplificateur (ou l’unité centrale) peut intégrer un lecteur DVD/Blu-Ray ou une entrée USB. Plus simples à installer, moins encombrants et meilleur marché, les
systèmes 2.1 se composent quant à eux de seulement deux haut-parleurs latéraux et d’un subwoofer (caisson de basses). Très tendance, ils se présentent sous la forme d’une barre de son, d’enceintes auto-amplifiées ou encore de microchaînes home cinéma. Dotés d’une technologie appelée « virtual surround », ils sont capables de restituer virtuellement la spatialisation sonore des ensembles 5.1. Dans la pratique, l’effet surround demeure beaucoup moins efficace qu’avec un système doté d’enceintes à l’arrière. Autre tendance, les barres de son et les amplificateurs multiroom (Sonos, Yamaha MusicCast…) qui permettent de concevoir une installation home cinéma sans fil. Une fois la barre de son ou l’amplificateur connectés au réseau, ils communiquent sans fil via des ondes radio ou infrarouges avec le caisson de basses et les enceintes. Une solution idéale pour éviter le passage de câbles.
- Les solutions home cinéma 2.1 de milieu de gamme se distinguent par leur extrême simplicité. À peine quelques minutes suffisent pour relier la mini-barre de son au caisson de basses qui l’accompagne et à un téléviseur via une entrée optique/DVI (pas de HDMI).
- Malgré sa taille compacte, l’enceinte 3 voies restitue le son de façon puissante et précise.
- Cet ensemble 5.1.2 se compose d’un caisson de basses sans fil avec amplificateur intégré de 150 W et de cinq mini-enceintes orientables.
- Pour une intégration optimale, chaque haut-parleur s’accompagne d’un cadre de montage permettant de le fixer très simplement.
Quatre critères de choix pour un home cinéma
Le choix d’un ensemble home cinéma dépend donc de plusieurs critères :
- l’espace et la configuration de la pièce pour placer les différents éléments, la possibilité de faire passer ou non le cortège de câbles nécessaires pour les raccorder entre eux, et bien évidemment le budget.
- Pour que la magie de l’effet surround opère, il est impératif de bien positionner les éléments. Idéalement, les enceintes latérales doivent être suffisamment éloignées de l’écran, tandis que les enceintes surround (à l’arrière) sont surélevées avec des pieds dédiés, des supports muraux ou des meubles.
- Si une pièce s’avère trop petite pour placer les éléments correctement, mieux vaut opter par exemple pour une barre de son 2.1 ou 5.1 qui produira un bien meilleur effet. Le coût de ces différentes solutions varie du simple au triple.
- On peut trouver des systèmes 2.1/5.1 d’entrée de gamme aux alentours de 250 €, mais pour profiter d’une véritable expérience de cinéphile, il faut se tourner vers des solutions plus onéreuses (de 500 à plus de 2 000 €).
Écran TV : la taille minimale
Dans le cas d’une nouvelle installation home cinéma avec un téléviseur à écran plat, l’idéal pour en profiter pleinement est de choisir une taille d’écran minimale comprise entre
50 et 55’’ (à savoir un écran de 127 à 140 cm de diagonale). À l’heure de la très haute définition, les modèles Full HD, bien que délivrant une résolution déjà très qualitative (1 080 pixels), tendent peu à peu à disparaître au profit des écrans UHD 4K (Ultra Haute Définition 2 160 pixels).
Ces derniers offrent en effet une image toujours plus contrastée et précise. Cette nouvelle génération de téléviseurs permet désormais de profiter d’une image de grande taille avec un faible recul (entre 2 et 3 m seulement) sans occasionner de gêne ou de fatigue visuelle alors qu’auparavant il était conseillé de
se placer à 4 m minimum.
Dans le cas d’une installation avec un vidéoprojecteur, ce dernier doit idéalement être
accroché au plafond et éloigné de 3 à 4 m du mur ou de l’écran de projection. Mais on peut aussi le placer au sol.
Les vidéoprojecteurs 4K (format d’image numérique ayant une définition supérieure à 4 096 pixels de large) restent encore très chers. Les modèles les plus courants délivrent une résolution Full HD (1 080 pixels) qui reste suffisante. Ils permettent de profiter d’une très grande taille d’image, même dans une petite pièce.
Raccorder un home cinéma à une source vidéo
Les branchements à prévoir varient en fonction de la connectique des téléviseurs, des vidéoprojecteurs et des systèmes home cinéma. Dans la mesure du possible, il est conseillé d’utiliser une
connexion HDMI pour le signal vidéo et un câble audio optique ou coaxial pour le son. Si l’un ou l’autre appareil, voire les deux, ne possèdent pas d’entrées HDMI, le signal vidéo doit passer par une prise péritel ou DVI. Seuls les produits dernier cri compatibles avec la norme HDMI 1.4 sont en mesure de transmettre les signaux audio et vidéo. Avant de se lancer, il convient donc de vérifier la
connectique de chaque appareil et privilégier des câbles de qualité de grandes marques (Audioquest, Cardas, Monster…).
- Relié via une prise HDMI, cet accessoire permet de connecter vidéoprojecteur ou téléviseur au réseau local pour diffuser du streaming.
Trouver le bon agencement pour son home cinéma
Sans un bon agencement, un véritable ensemble home cinéma 5.1 ne peut pas produire l’effet escompté. Chaque fabricant propose des guides ou des schémas pour aider à positionner les éléments correctement, mais il faut aussi ternir compte des caractéristiques de la pièce. Il convient par exemple de ne pas placer d’enceinte trop près d’une surface vitrée pour éviter de créer des vibrations.
L’
enceinte centrale doit être posée sous l’écran dans l’axe de l’image pour restituer les dialogues de la manière la plus réaliste et distincte possible. En charge de diffuser la musique et les bruits ambiants, les deux enceintes frontales doivent être
placées de chaque côté de l’écran à équidistance et les plus éloignées possible l’une de l’autre pour obtenir une restitution stéréo optimale (gauche et droite). Le caisson de basses peut quant à lui être placé n’importe où dans la pièce, mais il faut éviter de le coller contre un mur.
Enfin, les
enceintes surround qui permettent d’obtenir une
scène sonore tridimensionnelle doivent être installées à l’arrière de la zone d’écoute sans être trop éloignées. Le mieux est de les placer sur des pieds ou de les fixer au plafond et de les orienter en direction des auditeurs. Chaque installation étant différente, il ne faut pas hésiter à faire des essais, changer les meubles de place jusqu’à obtenir satisfaction.
Placement d’un ensemble 5.1
Ce schéma indique comment positionner de façon optimale les équipements d’un système home cinéma 5.1 (l’un des systèmes sonores les plus intéressants). Lorsque la configuration de la pièce ne permet pas de réaliser cet agencement, il est possible d’utiliser le système de
compensation de l’amplificateur multicanal pour faire varier le retard du signal sur chaque haut-parleur. Cette fonction permet de compenser les éventuels écarts de distance entre les enceintes frontales et surround.
L’installation type est composée de : une enceinte centrale, deux enceintes principales (gauche et droite), un caisson de grave et deux enceintes arrière surround.
- Certains ensembles permettent de concevoir un home cinéma sans tirer le moindre câble.
- Avantage non négligeable : le système multiroom s’avère aussi doué pour le home cinéma que pour la musique.
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