Adossé à un mur de clôture et à un muret en pierre sèche, cet abri comporte une partie fermée pouvant servir d’atelier et un appentis pour ranger du bois de chauffage ou des outils de jardin. Le tout entièrement en bois.
Matériel nécessaire
- Ciment, chaux hydraulique, sable, gravier
- Fer à béton Ø 8 ou 10 mm
- Blocs agglo de 200 x 200 x 500 mm
- Panneaux de contreventement (Fermacell, Placo Impact, OSB…)
- Bardage en dosses de châtaignier
- Poutres en pin 150 x 150 mm, chevrons 60 x 80 mm, demi-chevrons 40 x 60 mm, liteaux 27 x 38 mm
- Film pare-pluie, pointes ou agrafes 40 mm et pointes 70 mm en rouleau (pour cloueur), agrafes 10 mm
- Vis à bois de 5 x 90 / 6 x 140 mm, vis pour fixation directe dans le béton de 7,5 x 152 / 212 mm (Fischer, Spax…)
- Tuiles canal, closoir souple ventilé (de type Metalroll de Monier)
Difficulté : 3/4
Coût : 2 800 €
Temps : 3 semaines ´
Équipement : truelle, pelle, niveau, règle, équerre, serre-joints, rabot, ponceuse à bande, scie circulaire, scie à onglet, cloueur pneumatique, marteau, agrafeuse, perforateur, visseuse, défonceuse, mortaiseuse, échelle, bétonnière…
Avant de commencer un tel projet, il faut toujours s’assurer de sa
légalité. La partie couverte de cette construction ayant une surface de plancher de 8 m et plus de 1,80 m de hauteur, elle doit faire l’objet d’une
déclaration préalable de travaux, à déposer en mairie. Si les règles peuvent varier selon les communes, dans le cas présent, la construction doit être implantée en
limite de propriété (sinon à au moins 3 m de distance de cette limite). Une couverture en tuiles canal a été choisie pour couvrir l’ensemble de la construction.
Un ensemble très robuste
Le chalet est composé d’une pièce transformée en atelier et d’un appentis. Les fondations sont réalisées en béton armé et blocs de béton de 20 cm d’épaisseur en même temps que le mur d’enceinte de la propriété. Les poteaux de structure sont ainsi parfaitement isolés du terrain. Une longrine (poutre enterrée) a été également coulée pour les poteaux extérieurs, ainsi qu’un plot en béton pour soutenir le poteau central, situé en avant de la façade. Contre-ventée de l’intérieur par des panneaux rigides, de l’extérieur par un bardage en dosses de châtaignier, la structure, de type poteaux-poutres, est en pin.
Une couverture soignée pour le chalet
La toiture est couverte de tuiles canal à talon, posées sur liteaux, sans isolant (le chalet n’est pas destiné à être chauffé). Une lame d’air ventilée entre les tuiles et la volige posée bord à bord assure en effet une isolation suffisante en été comme en hiver. La ventilation sous-toiture et l’étanchéité sont assurées par la pose de contre-lattes sous le réseau de liteau et un
pare-pluie agrafé sur la volige de peuplier. La toiture déborde assez largement pour délimiter une zone abritée devant la porte d’entrée et l’appentis.
Un bardage atypique pour le chalet
Les dosses de châtaignier sont les premières planches débitées par les scies à grumes. Elles sont encore recouvertes par l’écorce de l’arbre, les bords sont irréguliers, si bien que les planches à l’état brut doivent être délignées pour pouvoir être utilisées en bardage ; c’est cette opération (délignage) qui augmente leur prix de vente (sinon, les dosses sont vendues comme bois de chauffage). Cela reste cependant le bardage le moins onéreux, et qui ne nécessite aucun entretien. Avec le temps, une partie de l’écorce peut se détacher. On peut aussi obtenir un aspect plus fini en rabotant ou en ponçant les surfaces brutes de sciage.
Préparation des fondations
- Le chalet sera adossé à un mur en parpaing et un muret en pierre sèche.
- On commence par définir l’implantation, puis à étaler des pierres en fond de fouille (hérisson).
- Couler les fondations après avoir réalisé une armature en fer à béton.
- Puis monter les murets de soubassement (s) en même temps que le mur de clôture (c).
Assemblage des cadres
- Réalisée avec des chevrons de section 80 x 100 mm, l’ossature alignée sur le muret en pierre sèche (mur du fond) se compose d’éléments assemblés à tenon et mortaise.
- Les tenons peuvent être découpés à la scie à ruban ou usinés à la toupie.
- Si l'on ne dispose pas d’un tel équipement, il est possible de réaliser un assemblage vissé ou cloué.
- Coller les assemblages (colle polyuréthane) et les maintenir en place par une vis traversant le tenon.
- L’écart entre traverses est de 40 cm environ.
- Mettre le premier cadre (montants/traverses) en place contre le mur de clôture.
- Percer directement le montant et la maçonnerie entre chaque traverse avec une longue mèche à béton (Ø 6 mm) afin de mettre en place des chevilles à frapper pour fixation directe dans le béton.
- Poser le premier poteau (section 150 x 150 mm), soutien de la panne faîtière.
- L'étayer avant de le solidariser avec le montant du cadre (vis à bois 6 x 140 mm).
- Fixer le pied du poteau sur son socle avec des vis introduites en biais pour fixation directe dans le béton.
- Deux vis sur des côtés opposés suffisent.
- Les poteaux extérieurs de la partie ouverte comportent des encoches usinées à la mortaiseuse, destinées à recevoir les poutrelles maintenant les poteaux à la verticale.
- Fixer le deuxième cadre contre le poteau intermédiaire, puis le poteau d’angle.
- Sa base repose sur un plot en béton, noyé dans l’épaisseur du muret.
Montage de la structure du chalet
- Usiner des encoches pour que les poutrelles puissent être assemblées d’un côté dans les mortaises des poteaux centraux et de l’autre dans les encoches des poteaux extérieurs.
- Mettre en place les poteaux centraux, régler leur verticalité en posant des étais provisoires, les fixer sur le muret de soutènement.
- Placer les poteaux extérieurs sur la longrine.
- Puis enfiler les poutrelles dans les mortaises des poteaux centraux et les encoches des poteaux extérieurs.
- Visser des demi-chevrons (40 x 60 mm) pour former des cadres aptes à recevoir des panneaux de contreventement.
- Le retrait du cadre dépend de l’épaisseur du bardage prévu.
- Les panneaux de contreventement sont plus compacts que les plaques de plâtre pour cloisons intérieures.
- Les découper à la scie circulaire et les visser ou les agrafer.
Conseil pour bricoleurs
- Couper de long une poutre de 150 x 150 mm de section n’est pas évident.
- Mieux vaut effectuer quatre traits de coupe en inclinant la lame (5 à 15°) et obtenir ainsi des facettes en pointe de diamant, qui mettront la charpente en valeur.
- Les pannes, de même section que les poutres, viennent coiffer les poteaux.
- À la défonceuse, réaliser des encoches destinées à contenir le léger débord des poutrelles.
- Placer la panne sablière sur les poteaux extérieurs.
- Le débord important permet de mettre en place une couverture efficace, apte à protéger les parties en bois de la pluie.
- Installer la panne faîtière sur les poteaux centraux.
- Brider deux cales à l’extrémité des poteaux pour aligner les pièces.
- Visser les traverses supérieures des cadres sous les pannes.
Pose du pare-pluie et du bardage
- En partant du bas, dérouler puis agrafer les lés du pare-pluie (film étanche) contre les faces extérieures des cadres vissés entre les poteaux.
- Prévoir un recouvrement des lés de 10 cm.
- Poser des dosses horizontales entre les poteaux.
- L’alternance des poteaux verticaux et des dosses donne un effet intéressant et laisse la structure apparente.
- Poser des dosses horizontales entre les poteaux.
- L’alternance des poteaux verticaux et des dosses donne un effet intéressant et laisse la structure apparente.
- Sur la façade arrière de l'abri, clouer les dosses à la verticale.
- La souplesse du pare-pluie laisse apparaître au toucher l’emplacement des traverses.
Installation de la toiture du chalet
- Contre la clôture maçonnée, à l’intérieur du chalet, fixer un demi-chevron sur lequel viendront s’appuyer les extrémités des chevrons, à recouper en biais de façon à reposer sur l’épaisseur du support et contre le mur.
- Puis percer les demi-chevrons au niveau des liaisons et visser les chevrons par en dessous.
- Clouer ou visser les chevrons sur la panne faîtière (pointes de charpente ou vis à bois de 6 x 140 mm).
- Il est recommandé de prépercer les chevrons afin de faciliter l’opération.
Astuce de bricoleur
- Pour éviter que l’eau de pluie ne stagne au niveau des extrémités (le bois de bout est particulièrement poreux), toujours recouper les bardeaux verticaux en biais (de 15 à 30°).
- Le toit est en volige de peuplier, ce qui offre une bonne isolation.
- Fixer les planches brutes de sciage de 18 mm d’épaisseur par des agrafes ou des pointes de 40 à 60 mm.
- Poser la volige de bas en haut.
- Au faîtage, ajuster et fixer des pièces de bois entre les chevrons pour fermer le passage de l’air entre la partie intérieure de la cabane et l’appentis.
- Après avoir agrafé un pare-pluie (en partant du bas, avec recouvrement des lés d’au moins 10 cm).
- Clouer un premier réseau de liteaux dans le sens de la pente, au droit des chevrons.
- Puis placer les deux premiers liteaux horizontaux de façon à ce que deux tuiles canal à talon, disposées de part et d’autre du faîtage, soient proches sans se toucher.
- Calculer la valeur du pureau (distance entre liteaux), de façon à ce que les tuiles se recouvrent correctement et que les plus basses dépassent assez (5 à 10 cm).
- Stocker les éléments de couverture à proximité du chantier.
- Ici des tuiles canal, posées en partant du bas, en veillant à respecter un écart suffisant entre les éléments.
- Placer les tuiles de recouvrement au fur et à mesure de la pose.
- Au faîtage, confectionner un appui surélevé à l’aide de liteaux, destiné à porter un closoir et les tuiles de faîtage.
- Fixer le closoir souple ventilé à l’aide du film autocollant intégré.
- Puis poser les tuiles de faîtage qui peuvent être collées sur le closoir, vissées sur le liteau, ou simplement posées.
- Une planche de rive sert à protéger le chevron (sur lequel elle est fixée), et à maintenir la dernière rangée de tuiles.
- Selon la puissance des vents dominants, les tuiles de recouvrement peuvent être fixées (ou collées) pour plus de sécurité.
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