Le mortier de ciment est couramment utilisé en maçonnerie. Certains travaux exigeant une importante quantité de ce produit, mieux vaut réaliser le gâchage au sol. Dans ce cas, il faut prendre soin de protéger le sol avec une feuille en plastique et utiliser une pelle pour mélanger les différents constituants.
Matériel nécessaire
- Pelle
- Feuille de plastique
- Sable
- Ciment
- Eau
Employé dans de nombres travaux de construction ou de rénovation, le mortier est constitué de sable, d'un liant et d'eau : il ne comporte par de graviers, contrairement au béton.
Il existe trois types de mortier, qui dépendent du liant utilisé (ciment, chaux ou les deux). Le
mortier de chaux (mélange de sable, d'eau et de chaux) sert principalement à la réalisation d'enduits muraux et de finitions. Le
mortier bâtard (mélange de sable, d'eau, de ciment et de chaux) est, lui, utilisé soit pour les enduits décoratifs soit pour les travaux de couverture. Enfin, le
mortier de ciment (mélange de sable, d'eau et de ciment) est le plus courant. Il peut être utilisé pour réaliser des joints, enduire une façade, monter un mur en parpaings ou en briquer, couler une chape, reboucher des réservations, effectuer le scellement d'un garde-corps... Le dosage de chacun de ces constituants dépend de l'utilisation future du mortier.
Gâcher le mortier est une opération consistant à mélanger ces différents éléments et à les malaxer pour obtenir une pâte homogène et résistante. En fonction de la quantité de mortier nécessaire, le gâchage peut s'effectuer soit dans une auge avec une truelle, soit à même le sol - à condition que celui-ci soit parfaitement propre ou recouvert d'une bâche de protection - avec une pelle, soit avec une bétonnière. Dans ce cas, l'opération est simple, puisque c'est la machine qui fait tout le travail.
Etape 1 : mélanger le sable et le ciment
- Disposer sur le sol une feuille de plastique, transparente ou opaque, d’environ 1,50 m x 1,50 m.
- Déverser la quantité de sable préalablement calibrée.
- Mélanger le sable à la pelle : veiller à bien homogénéiser le sable et à éliminer soigneusement tout conglomérat.
- Former une sorte de pyramide tronquée.
- Déverser au sommet de la pyramide tronquée la quantité de ciment voulue, déterminée en fonction de l’utilisation du mortier.
- Les proportions varient suivant l’utilisation prévue pour le mortier (construction d'un mur, coulage d'une dalle, enduisage d'une façade...).
- Mélanger sable et ciment à la pelle jusqu’à obtenir une poudre gris clair parfaitement homogène.
- Si le mortier est destiné à un enduit de finition, il faut tamiser le mélange afin d’obtenir une poudre très fine.
- Une fois le mélange effectué, former à nouveau la pyramide et pratiquer un cratère en son sommet, destiné à l’eau de gâchage.
Etape 2 : ajouter l'eau et procéder au malaxage
- L’eau constitue l’élément qui entraîne la prise du ciment et donc le durcissement du mortier.
- Elle doit être parfaitement propre et ne pas contenir d’éléments minéraux.
- Pour un mortier bien dosé, utiliser un récipient calibré (un seau par exemple).
- Ajouter l’eau au fur et à mesure en fonction de la consistance obtenue.
- Au fur et à mesure que l’eau est versée, ramener le mélange à la pelle vers le centre du cratère.
- Le mélange sera ainsi progressivement mouillée et prendra une consistance pâteuse.
- Une fois la couronne du cratère complètement éliminée, commencer à malaxer le mélange obtenu.
- Le gâchage proprement dit permet d’obtenir une pâte grasse. Il s’avère souvent nécessaire d’ajouter plusieurs fois de petites quantités d’eau.
- Pour avoir la consistance souhaitée, il faut “hacher” le mortier avec le tranchant de la pelle.
- La durée d’utilisation du mortier dépend de la quantité de ciment. Un mortier moyen commence à prendre vraiment (on dit que le mortier “tire”) une demi-heure après son gâchage.
[
]