Au même titre que ceux d'une mobylette ou d'un scooter, les freins d'une moto sont très sollicités. Il en existe de deux types : le frein à disque, le plus utilisé, et le frein à tambour, qui sert principalement pour la roue arrière. Dans le premier cas, l'usure du frein implique soit le remplacement du disque de frein, soit celui des plaquettes de frein, voire les deux.
● Pendant les 500 premiers kilomètres, éviter de freiner brutalement. L’efficacité maximum ne sera atteinte que lorsque les plaquettes se seront rodées avec le disque.
● Lorsque les anciennes plaquettes ont été déposées, ne pas presser la poignée de frein. Les pistons risqueraient de sortir de leur logement.
● Profiter de l’intervention pour contrôler le niveau de liquide de frein dans le réservoir au guidon. Ce niveau doit se situer entre les repères Lower (Mini) et Upper (Maxi).
Lorsque l'on possède une moto, il est indispensable de procéder à une vérification régulière de plusieurs éléments pour s'assurer que la machine fonctionne normalement : état et pression des pneus arrière et avant, tension de la chaîne, charge et niveau de la batterie... Tous les 1000 km, ou moins selon la conduite, il faut vérifier l’usure des plaquettes dont la tranche est visible à l’extérieur de l’étrier de frein. Certains fabricants de deux-roues prévoient un témoin d’usure : il s'agit d'une rainure pratiquée dans l’alliage de friction jusqu’à 0,5 mm du support métallique. Si le fond de la rainure n’est plus visible, c’est le support métallique qui va frotter sur le disque de frein et l’endommager. Il est impératif de changer les plaquettes avant cette limite extrême.
Changer les plaquettes de frein s’inscrit dans l’entretien courant de sa moto. Cette intervention demande peu de compétences et un outillage restreint, mais beaucoup de soin. La moto à réparer ici est équipée d’un freinage avant à double disque, ce qui suppose deux étriers de frein et le remplacement systématique des deux jeux de plaquettes qu’il faut choisir de même nature. Il est vivement recommandé d’acheter une pièce d’origine ou de respecter le type et la marque préconisés par le constructeur. La dureté des plaquettes est liée à celle du disque.
Le travail débute par le desserrage à la clé à pipe des deux vis de fixation de l’étrier. Il est préférable de désaccoupler l’étrier de ses points d’attache sur la fourche pour faciliter la suite du travail.
● Le support métallique de chaque plaquette de frein comporte un œil. Un axe les maintient deux à deux de part et d’autre du disque. Cet axe est immobilisé par deux goupilles ß (bêta) à retirer avec une pince à becs longs. L’axe s’extrait sur le côté à la pince multiprise. Récupérer la tôle ressort pressant sur les supports métalliques. Les plaquettes s’extraient par le dessus en les poussant par le bas.
● Les plaquettes neuves s’introduisent par le dessus. Veiller à ce qu’elles prennent bien place dans les rainures internes de l’étrier. Pour permettre le remontage de ce dernier sur le disque, il faut repousser les quatre pistons (deux de chaque côté). Pour ne pas abîmer les garnitures neuves, un morceau de bois dur taillé en biseau fait office de levier. Ceci peut provoquer une remontée du liquide hydraulique dans le réservoir de compensation. Si nécessaire, en soutirer un peu avec une seringue.
● Le remontage se poursuit en plaçant la tôle ressort au-dessus des plaquettes, puis en glissant l’axe qui réunit l’œil d’une plaquette, la tôle ressort et l’œil de l’autre. Les goupilles ß sont enfin remises en place, une de chaque côté de la tôle. Attention, celle-ci a un sens de montage indiqué par une flèche à orienter dans le sens de rotation du disque. L’étrier ainsi équipé est présenté sur le disque, puis refixé sur les attaches de fourche en serrant les vis. Si l'on dispose d’une clé dynamométrique, serrer au couple de 3,5 m.daN.
● Le système de freinage étant double, l’opération est renouvelée de l’autre côté. Manœuvrer plusieurs fois la poignée de frein pour ajuster les plaquettes sur le disque, avant de procéder aux essais progressifs sur route.