Depuis toujours, Dimitri Debien avait une idée précise de la maison de ses rêves : une bâtisse qu’il construirait lui-même par souci d’économie, dotée de grands volumes et d’une tour imposante. Un beau rêve devenu réalité !
Depuis son plus jeune âge, notre lecteur a toujours eu l’envie de construire sa maison, mais pas n’importe laquelle : "Je rêvais d’avoir une maison à la forme spécifique et avec une tour." Véritable fil conducteur, Dimitri Debien mène ainsi son projet avec l’aide d’Élodie, sa compagne, de sa famille et de ses amis. Les plans de cette maison ont été réalisés et visés par un architecte : "Nous lui avons indiqué ce que nous voulions, notamment de grandes pièces, notre séjour faisant plus de 50 m." Le terrain acquis et le permis accordé, notre lecteur entreprend les travaux. En premier lieu, l’implantation : "Pas simple en raison de l’architecture complexe de la maison." Première étape importante et délicate, le tracé de l’implantation de la maison. Théodolite et plans de construction en main, cette tâche exige une certaine compétence, notamment pour le tracé des diagonales (merci Pythagore !). Hormis l’installation de chauffage, Dimitri Debien a tout réalisé : "Pendant 17 mois, j’y ai consacré toutes mes soirées, mes week-ends et mes vacances". Pour le terrassement et la VRD (voirie et réseau divers), notre lecteur fait appel à un terrassier. Une poche d’argile impose la réalisation d’un petit radier pour renforcer les futures semelles des fondations. La construction démarre par la cave. Sur les semelles réalisées au préalable sont mis en place, côte à côte, deux rangs de blocs en béton plein de 20 cm d’épaisseur : "J’ai prévu deux rangs parallèles pour préparer une bonne assise aux briques Monomur de la structure qui ont une épaisseur de 37,5 cm." Compte tenu de l’épaisseur des murs, les semelles, réalisées avec un béton prêt à l’emploi dosé à 300 kg/m de ciment, ont une profondeur de 70 cm pour une largeur de 50 cm. Dernière étape pour la cave, dont les parois extérieures ont été remblayées : la réalisation du plancher et la préparation de la ceinture en béton avec blocs creux et ferraille. Le plancher est exécuté avec un système classique poutrelles hourdis, complété d’une dalle de compression. Un puits canadien, composé de tubes et de raccords en PVC, enterrés à 2 m, est prévu pour ventiler la cave et assurer une 5 température constante. La dalle est réalisée sur terre-plein. Comme pour la cave et pour le même impératif de stabilité, notre lecteur a mis en place, avant coulage, deux rangs de parpaings parallèles sur tout le pourtour de la maison. Au sol, des panneaux de polystyrène de 4 cm d’épaisseur, posés avant le polyane, assurent une coupure thermique. C’est l’étape la plus délicate : la pose du premier rang de briques Monomur. Celui-ci parfaitement de niveau – chaque brique est vérifiée – est réalisé sur un lit de mortier de 2,5 cm environ d’épaisseur. Pour assurer l’encollage parfait des briques, le mortier est poudré avec une résine à brique. Après le premier rang, "c’est un jeu de Lego !". Les blocs suivants sont collés selon la technique de maçonnerie roulée à joints minces. Ici, pas de mortier mais une colle appliquée avec un outil spécifi que à la largeur des briques, sur une épaisseur d’environ 3 mm. Les briques sont tout simplement découpées à la scie. Et voilà la tour ! Le premier étage, mur extérieur et mur de refend, est maintenant terminé. C’est le moment de mettre en place les planchers. Suivant leur emplacement dans la maison, notre lecteur utilise deux techniques : plancher poutrelle hourdis ou solivage bois. Grande portée oblige, le plancher haut de la pièce principale est doté d’une poutre en lamellé-collé de 8,70 m de long (l. 16,5 cm, h. 50 cm). Les solives reposent sur les murs en brique et sont solidarisées à la poutre à l’aide de connecteurs métalliques de type sabots. Seule la poutre lamellée restera apparente, les solives seront cachées par le faux plafond en plaques de plâtre. Bien que la charpente soit très esthétique, le couple n’a pas souhaité la laisser totalement apparente : "J’ai gardé quelques pièces visibles comme certains arbalétriers ou pieds de ferme… " La maçonnerie est maintenant terminée. Restent la charpente et la couverture. Un moment de réflexion durant lequel on attaque l’épure de la charpente selon les plans. Puis, c’est la découpe des pièces. La maison est transformée en atelier : le montage à blanc de la charpente de la tour permet de vérifier que tous les assemblages s’ajustent parfaitement. Lorsque l’ouvrage est prêt, les pièces sont numérotées, puis la charpente est démontée pour être transportée pièce par pièce au deuxième niveau de la tour. Les travaux de couverture débutent par la mise en place du parepluie, maintenu par un contre-lattage. Ensuite, c’est la pose des liteaux. Les arêtiers sont réalisés selon des méthodes traditionnelles à l’aide d’un mélange de chaux blanche, de ciment blanc et de sable.