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Construire une véranda entre tradition et modernité

En construisant une véranda mariant maçonnerie en béton cellulaire, charpente, couverture traditionnelle et parois vitrées, Patrick Vieillé a réalisé une extension lumineuse, aussi confortable l’hiver que l’été.

Construire une véranda entre tradition et modernité Patrick Vieillé disposait d’un emplacement idéal pour installer une véranda et agrandir la surface habitable : "Nous possédions une terrasse de presque 18 m plutôt bien exposée à l’angle du L que forme notre maison, entre la pièce principale et la cuisine." Renseignements pris auprès de différents distributeurs, notre lecteur décide vite de réaliser les travaux lui-même : "Les devis étaient vraiment trop chers ! Mais les informations glanées sur Internet et dans les magazines, dont Système D, m’ont donné pas mal d’idées." Il élimine ainsi d’emblée le toit transparent : "Je n’avais pas très envie d’une couverture en polycarbonate qui jaunit avec le temps, sans parler du risque de surchauffe." Ses choix techniques le conduisent donc à réaliser une véranda maçonnée, avec de grandes surfaces vitrées et isolées : "Sur un soubassement maçonné en béton cellulaire, j’ai mis en place une charpente en chêne, assemblée par tenons et mortaises, et de grandes baies vitrées. Le toit est isolé avec une laine de verre et recouvert de tuiles." Au final, notre lecteur s’est bel et bien construit une nouvelle pièce à vivre…

Réalisation de l'assise de la véranda

Construire une véranda entre tradition et modernité Il est décidé d’implanter la véranda dans un angle, à l’emplacement de la terrasse. Après l’étape du traçage de l’implantation vient celle du rattrapage des niveaux. "J’ai prévu une dalle qui reprend l’écart d’environ 80 mm entre la terrasse et la maison. Mais en même temps, il faut aussi prévoir la semelle qui servira d’assise pour le muret en béton cellulaire. Pour réaliser cet ouvrage, un coffrage en bois est encore la meilleure des solutions." Construire une véranda entre tradition et modernité La semelle a été ferraillée (fer tors de diamètre 8 et 10 mm) et un béton hydrofuge est coulé. Patrick Vieillé a ménagé des réservations pour couler des plots en béton à une profondeur d’environ 50 cm.

Réalisation de la structure

Construire une véranda entre tradition et modernité Les parois en béton cellulaire sont très rapidement maçonnées. Car, dixit notre lecteur, les blocs sont faciles à travailler, ils se découpent bien et la maçonnerie à la colle (joint mince) permet d’aller vite : "Si le premier rang est de niveau, il n’y a pas de mauvaises surprises." Construire une véranda entre tradition et modernité
  • Pour la charpente, le chêne acheté à la scierie voisine, est raboté et poncé.
  • Les assemblages traditionnels à tenons et mortaises sont préparés à la scie circulaire et au ciseau à bois.
Construire une véranda entre tradition et modernité Comme un charpentier, Patrick Vieillé réalise une épure. Le traçage est effectué au sol, la structure (poutres, poteaux et entrait) découpées aux longueurs souhaitées et le tout est assemblé et chevillé avec des chevilles en acacia. L’ensemble sera ensuite traité avec un produit contre les insectes xylophages. Construire une véranda entre tradition et modernité Un peu d’aide pour la mise en place de la charpente. Une opération qui demande des bras et de la méthode : "Nous avions un palan pour monter les pièces de charpente et un échafaudage sur lequel nous les reposions." Construire une véranda entre tradition et modernité Très rapidement le couvert est assuré de façon à pouvoir travailler à l’abri. La couverture est réalisée sur chevrons puis voligeage avec le même type de tuiles que celles de la maison.

La véranda comme une vraie maison

L’assise et la structure de la véranda étant terminées, Patrick peut continuer les travaux à l’abri. Il commence donc par le rattrapage des niveaux entre les pièces de la maison et le nouvel espace – "j’ai coulé une dalle de béton bien ferraillée" – et par la pose du carrelage. Ensuite, vient l’isolation de la toiture et des parois, avec un principe directeur : "Je ne voulais pas que les murs soient trop épais : les blocs de béton cellulaire m’ont permis de réduire, à performance égale, l’épaisseur du complexe isolant." Côté menuiserie, le choix s’est porté sur du standard de qualité – "aluminium avec double vitrage 4/16/4 et gaz argon" – pour les grandes baies vitrées. En tout, deux baies et trois fenêtres. Option plus originale, les vitrages sur mesure découpés aux dimensions pour fermer les espaces triangulaires sous la toiture, pris en feuillure dans la charpente en chêne. Des travaux qui se déroulent sans difficulté majeure si ce n’est un petit détail : "Le bois, même bien sec, bouge ; il a donc fallu ajouter un joint acrylique couleur bois à la jonction du mur existant et des poutres placées contre." Un point qu’il ne faut pas négliger. Construire une véranda entre tradition et modernité La dalle est coulée de façon à rattraper le niveau. La semelle en béton sur laquelle est posé le mur en béton cellulaire – en léger débord côté intérieur – est utilisée pour le réglage du niveau et comme appui à la règle pour tirer la dalle. Construire une véranda entre tradition et modernité
  • C’est peut-être la partie la plus délicate du chantier : la pose des menuiseries extérieures et des vitrages.
Construire une véranda entre tradition et modernité "La véranda est devenue une véritable pièce à vivre. J’ai donc mis en place une isolation idoine : laine de verre, plaque de plâtre et doublage isolant." Construire une véranda entre tradition et modernité Pour les finitions, un enduit spécial béton cellulaire à l’extérieur et, à l’intérieur, une peinture blanche lumineuse. Au sol : un carrelage de 45 x 45 cm est posé en diagonale.

Bon à savoir 

Lorsqu’une véranda, comme celle de notre lecteur, est maçonnée et comprend une couverture traditionnelle, les techniques et produits d’isolation sont les mêmes que pour une maison. En revanche, lorsque le toit est en vitrage ou en polycarbonate, il faut privilégier, dans le premier cas, les doubles ou triples vitrages, ce qui impose une structure solide. Dans le second cas, il convient de prévoir des plaques en polycarbonate alvéolaire d’au moins 32 mm d’épaisseur. Et dans tous les cas, ne pas oublier la ventilation et les protections solaires, si possible à l’extérieur.
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