Le secteur du bâtiment ne peut plus se passer du PVC sous sa forme rigide. Il y a recours systématiquement pour la plomberie, les protections de canalisations, les gaines électriques, etc. Le PVC souple, lui, sert aussi bien dans l’outillage ou l’habillement que pour la fabrication des films étirables plastifiés.
Une découverte française
Il a pourtant fallu attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que ses multiples applications soient étendues. Les origines du PVC remontent à 1835. C’est l’ingénieur français Henri-Victor Regnault, qui travaillait à Paris avec le chercheur Justus Von Liebig (inventeur de la mélamine), qui a découvert par hasard une matière blanche dans des bouteilles de chlorure de vinyle exposées au soleil.
Ce produit a été analysé, en particulier en Allemagne où, en 1872, le chimiste Eugen Baumann lui découvre de nouvelles propriétés, jusqu’à ce qu’il soit breveté en 1912 par un autre chimiste allemand, Fritz Klatte.
Les débuts du PVC
Aux États-Unis, le PVC a tout d’abord été utilisé par Union Carbide (fabricant et distributeur de produits chimiques racheté en 2001 par Dow Chemical) vers 1925 comme revêtement intérieur des cannettes de boisson.
Alors qu’en Allemagne, l’entreprise chimique IG Farben le substituait au caoutchouc pour isoler les câbles électriques.
Le PVC : élément de base pour les travaux
En France, Saint-Gobain n’a exploité le brevet qu’à partir de 1935, suivi par la marque Solveig. Après la guerre, le calandrage a permis d’obtenir des feuilles de PVC plastifié qui sont, depuis, utilisées en maroquinerie.
C’est dans les années 1960 que le bâtiment s’empare de ce matériau pour les usages qu’on lui connaît aujourd’hui : gouttières, canalisations, huisseries… Les années 1980 ont en effet vu la multiplication des usages du PVC sous ses trois formes, en particulier dans la menuiserie.
La production mondiale du PVC est alors passée de 450 tonnes en 1936, à 220 000 tonnes en 1950 puis à 32 millions de tonnes en 2002.
[
]