Un moteur thermique monocylindre à allumage commandé se contente d'un système d'allumage très simple, voire tout à fait sommaire, sur les matériels de bas de gamme. (Photo non contractuelle, ne reflète pas forcément le dessin)
Le système à magnéto, en voie de disparition, a cédé la place au volant magnétique bien connu sur les motos.
L'apparition de l'électronique caractérise les matériels les plus récents.
Magnéto
Pour mémoire, rappelons que la magnéto reste employée sur quelques rares matériels de forte puissance, en général à moteur quatre temps.
En pratique, seules des tondeuses autoportées et des motoculteurs dotés d'un circuit d'éclairage sont encore équipés de ce type de générateur électrique dont la conception remonte aux
débuts de l'électricité.
Elle offrait l'avantage de supprimer le distributeur sur les monocylindres. La magnéto étant entraînée à la moitié de la vitesse du moteur, elle donnait une étincelle à chaque tour ; cela n'avait guère d'importance pour un quatre temps, où l'une des deux étincelles se trouve perdue, car émise à la fin du cycle d'échappement. Toutefois,
l'étincelle ainsi produite n'est pas de très bonne qualité (temps de montée en tension important) et la magnéto reste un équipement tournant qui nécessite lubrification et révisions périodiques.
Volant magnétique
Solution généralisée depuis longtemps sur les monocylindres deux temps, le volant magnétique a été progressivement adopté sur les monocylindres quatre temps. Ce
système fonctionne comme un moteur électrique à aimant permanent, mais inversé : les
bobinages se trouvent sur le
stator, ce qui supprime tout contact glissant, et le
rotor est constitué d'une pièce portant les
aimants permanents.
Ce rotor fait également office de volant d'inertie pour le moteur. Sur de nombreux petits moteurs – et particulièrement sur ceux des outils de jardinage et de bricolage – ce volant porte également à sa périphérie des ailettes assurant le forçage de l'air de refroidissement.
De par son principe, le volant magnétique fournit en permanence du courant. Si la tension de ce courant reste déterminée par le nombre de spires au bobinage du stator, donc indépendante, dans une certaine plage, de la vitesse de rotation, son intensité est à peu près proportionnelle à cette vitesse. Mais cela n'a aucune importance pour les moteurs montés sur des appareils qui ne nécessitent aucune consommation d'accessoires électriques. Dans ce cas, le volant magnétique se réduit à sa plus simple expression, avec une seule bobine.
Le courant généré dans cette bobine est envoyé à la bougie par l'intermédiaire d'un
rupteur (vis platinées) dont l'ouverture des contacts est commandée par un excentrique.
Le réglage de l'espacement de ces contacts constitue normalement le seul entretien courant du système ; le
remplacement des contacts s'impose après une certaine durée d'utilisation, mentionnée dans les manuels d'entretien des appareils ; généralement de l'ordre de 50 heures.
Électronique
La simplicité d'un volant magnétique utilisé seulement pour fournir le courant à la bougie a incité les ingénieurs à rechercher un système éliminant le rupteur mécanique, afin de
supprimer tout entretien. L'effondrement du prix des composants électroniques a placé cette technologie à portée des moteurs des outils de jardinage et de bricolage.
Un capteur à effet de proximité, généralement électromagnétique à effet Hall, repère le passage d'un petit aimant permanent collé sur l'arbre de sortie du vilebrequin. Il génère alors, à chaque passage, un signal électrique de très faible ampleur, mais suffisant pour déclencher un commutateur électronique ultra-rapide : le « triac » (remplaçant de l'ancienne lampe triode), qui à son tour déclenche la haute tension vers la bougie.
Ces systèmes sont
indéréglables et facilitent le démarrage du moteur en toutes circonstances. De plus, ils améliorent la durée de vie des bougies qui fonctionnent toujours le plus. près possible de leur rendement optimal. La
suppression du rupteur, qui se logeait à l'intérieur du volant, a permis de placer la bobine
stator hors du volant, ce qui autorise une disposition plus pratique sur les petites machines telles que les tronçonneuses et simplifie l'équilibrage du volant puisqu'il n'y a plus de lumière d'accès aux grains de contact du rupteur. Il en résulte une simplification et un allègement de l'ensemble.
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