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Motoculture : bougies

Organe vital de tout moteur à allumage commandé, la bougie nécessite un minimum d'attention pour qu'elle puisse remplir sa fonction en toute condition.  (Photo non contractuelle, ne reflète pas forcément le dessin)

Motoculture : bougies Une vérification régulière de son état évite les pannes les plus fréquentes. Le manuel d'utilisation de la machine précise le type de bougie à utiliser et la cote d'écartement des électrodes.

Contrôles périodiques

De mauvais démarrages, des ratés en régime signalent la défaillance de la bougie. Une fois celle-ci démontée, examinez l'état du culot, en commençant par contrôler l'écartement des électrodes. Celui-ci se vérifie à l'aide d'un jeu de cales d'épaisseur.

La cale correspondant à l'écartement correct doit coulisser juste entre les deux électrodes (propres), tandis que la cale supérieure se bloque. Pour régler l'écartement, agissez uniquement sur l'électrode de masse (latérale), en insérant une lame de tournevis pour l'accroître, ou en la frappant légèrement pour le diminuer. Veillez à ne pas porter sur l'isolant ni à forcer sur l'électrode centrale. Les bougies s'usent, essentiellement par oxydation du métal des électrodes dont les surfaces en vis-à-vis se dégradent lentement.

Il faut donc les remplacer périodiquement. Cette périodicité est indiquée dans le manuel d'utilisation. Pour l'usage d'une tondeuse, il faut remplacer la bougie toutes les 40 à 50 heures, soit environ tous les 6 mois.Il est bon de déposer la bougie pour la vérifier toutes les 10 tontes.

Si vous constatez un dépôt charbonneux gras, ce qui est fréquent et assez normal sur un moteur deux temps, enlevez-le au pinceau et à l'essence.Si la bougie est calaminée par un dépôt de charbon dur, évitez de le gratter avec un objet métallique ; utilisez plutôt une pointe de bois dur (du buis par exemple) ; toutefois, dans ce cas, il vaut mieux changer la bougie.Si le moteur démarre difficilement ou qu'il manque de puissance, contrôlez l'état de la bougie.

Si l'écartement des électrodes semble correct et que la bougie n'est pas anormalement encrassée, vérifiez la qualité de son isolement : enfilez des gants isolants et amenez la bougie de telle façon que son filetage touche le carter du moteur (une ailette de refroidissement par exemple), et lancez le démarreur. Une étincelle bleue et franche doit apparaître entre les électrodes. S'il n'y a pas d'étincelle, le circuit d'allumage est en cause. Si l'étincelle est jaunâtre, irrégulière, c'est probablement l'isolant de la bougie qui est défectueux ; il faut alors la changer. Motoculture : bougies

Choix de la bougie

Il existe deux catégories de bougies :

  • les bougies chaudes, caractérisées par un long bec (partie saillante contenant l'électrode centrale) conduisant bien la chaleur. Elles facilitent le démarrage par temps froid, mais montent rapidement en température, au risque de « perler » (début de fusion des lèvres d'électrodes). Leur bonne conduction thermique accélère par ailleurs l'auto-élimination des calamines. Ces bougies conviennent aux moteurs à taux de compression modéré, tournant lentement, ainsi qu'aux moteurs utilisés fréquemment par temps froid ;
  • les bougies froides ont un bec court, présentant donc un coefficient d'échange thermique faible. Elles ont tendance à calaminer mais peuvent supporter un effort important et continu. Ce type de bougie est recommandé pour les moteurs à taux de compression élevé, ainsi que pour ceux fortement sollicités, surtout en altitude et par temps très chaud.

Si un moteur tend à s'échauffer anormalement et si les électrodes de la bougie s'usent vite (réglages nécessaires toutes les 20 heures au plus), il faut remplacer la bougie par une plus froide. En revanche, si la bougie se calamine rapidement, ce qui peut provoquer de l'auto-allumage rendant l'arrêt du moteur difficile après un long usage en continu, il faut la remplacer par une plus chaude. Les bougies froides sont recommandées sur les tondeuses autoportées ou sur les microtracteurs utilisés sur des terrains très pentus en altitude. À l'opposé, une utilisation impliquant des démarrages et des arrêts fréquents, surtout par temps froid et humide (zone marécageuse par exemple), exige l'emploi d'une bougie chaude.

Lorsqu'un moteur s'use et perd ses compressions on peut rattraper une partie de ses performances en le dotant d'une bougie chaude. Le changement de type de bougie doit toujours s'accompagner d'un réglage de la carburation qui sera, de préférence, confié à un professionnel.
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