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Bouturage de rameaux

  Le bouturage consiste à créer une plante entière, à partir d’un fragment de plante prélevé sur la plante mère. Il s’agit le plus souvent de l’enracinement d’une tige, mais aussi du bourgeonnement de racines à partir d’une seule feuille. C'est un mode de multiplication végétative très utilisé pour obtenir rapidement de beaux sujets, reproduisant fidèlement tous les caractères de la plante mère.
Les variétés horticoles non fixées, de plantes à fleurs doubles, d’arbustes à feuillage coloré ou d’arbres à port différent de celui de l’espèce type, se multiplient ainsi ; ce résultat ne pourrait être obtenu par semis.
Il s'agit donc d'une technique artificielle, dont la réussite varie beaucoup selon les espèces ; de nombreux arbres et arbustes s'y prêtent cependant très bien. Cette technique ne présente pas de difficultés, il faut seulement respecter un certain nombre de règles élémentaires.

Bouturage de rameaux

Plusieurs méthodes

Bouturage de rameaux Enracinement : il s'effectue parfois très rapidement (saule), parfois très lentement (houx, magnolia, rhododendron). Il faut prélever un rameau d'un pied mère et le conserver dans des conditions propices à son développement, et notamment à l'émission de racines. Pour favoriser la production rapide de racines, il existe dans le commerce des hormones de bouturage en poudre ou en solution, qui, appliquées sur la partie à enterrer (par poudrage ou sous forme de bouillie), facilitent considérablement l'enracinement.
  • Mouillez la base des boutures et plongez-la dans la poudre sur 1 ou 2 cm de hauteur.
  • Effectuez ensuite un avant-trou avec un bâtonnet, type crayon (pour éviter l'enlèvement partiel de la poudre lors de la plantation par frottement direct avec la terre).
  • Plantez, puis tassez la terre autour de la bouture.
Bouturage de rameaux Bouturage en plançon : technique de bouturage la plus élémentaire puisqu'elle consiste à prélever un rameau d'un pied-mère puis à tailler son extrémité inférieure en biseau. On peut ensuite, soit le conserver dans des conditions propices à son développement, et notamment à l'émission de racines, soit le planter directement en terre sans aucune autre préparation.
La fin de l'automne est la période idéale (Sainte-Catherine). Mais ce type de bouturage ne convient que pour les espèces à fort pouvoir d'enracinement (saule et peuplier, par exemple) car peu d'espèces ont cette faculté naturelle d'émettre spontanément des racines permettant le bouturage. Dans de nombreux cas, des conditions constantes d'humidité et de chaleur (plus de 20°C) restent nécessaires.
Par ailleurs, un rameau vit parfois durant de longues semaines sur ses réserves, laissant supposer un enracinement qui ne s'est pas produit ou ne fait que commencer. Il faut faire preuve de patience et attendre parfois plusieurs années avant de repiquer un sujet délicat. Bouturage de rameaux Bouturage par rameaux défeuillés :  technique qui consiste à couper un rameau bien constitué, à le défeuiller (si besoin) et à le couper en tronçons d'une quinzaine de centimètres que l'on place en jauge pendant l'hiver (au pied d'un mur bien abrité, en cave ou en serre froide).
  • Dès la chute des feuilles, prélevez des fragments de 15 à 30 cm sur des rameaux bien lignifiés âgés d’un an.
  • Taillez la base horizontalement sous un œil ou, si possible, conservez un talon. Pour cela, arrachez délicatement un rameau secondaire au niveau de sa ramification, de manière à garder à sa base un fragment du rameau principal, le talon.
  • Conservez ces boutures en cave fraîche ou dans du sable tout l'hiver.
  • Plantez en février-mars, lorsque les gelées ne sont plus à craindre. Enfoncez le rameau pour ne laisser émerger du sol que trois yeux. Tassez bien la terre.
  Bouturage de rameaux Bouturage de rameaux ligneux feuillés : technique qui consiste à prélever une portion de tige avec feuillage pour lui faire produire des racines.
  • A la fin de l’été ou au début de l’automne, prélevez des fragments de rameaux longs de 10 à 15 cm, dont la base, si possible à talon, est bien lignifiée (rameaux aoûtés). Coupez l’extrémité supérieure au-dessus d’un œil.
  • Habillez la bouture en supprimant les feuilles inférieures, et en coupant celles de la portion médiane de la tige à mi-limbe. Gardez seulement les deux feuilles supérieures. • Cette opération a pour but de limiter la transpiration, donc le dessèchement de la bouture. • Certains arbustes à feuillage persistant (laurier-cerise) ou certains conifères (thuya), ont une reprise très difficile en employant cette technique.
  • L’utilisation d’hormones de bouturage est vivement conseillée pour faciliter l'enracinement.
  • Après ce traitement, enterrez les rameaux aux trois quarts dans un compost bien drainé, tassez le pied et arrosez.
  • Après ressuyage, couvrez avec un châssis, une cloche ou un film plastique. Ombrez si besoin. Arrosez de temps en temps jusqu’à la reprise, surtout par temps chaud.

Plusieurs méthodes (suite)

Bouturage de rameaux Bouturage de rameaux semi-ligneux : technique qui se pratique en été et au début de l’automne et qui consiste à prélever une portion de tige pour lui faire produire des racines.
  • De juillet à septembre, prélevez sur des extrémités de rameaux d'arbustes à feuillage caduc ou persistant, des boutures semi-herbacées de 10 à 15 cm de longueur.
  • Gardez un talon (ou taillez-les sous œil).
  • Mettez-les à enraciner, si possible sur couche chaude et sous châssis, durant tout l’hiver.
  Bouturage de rameaux Bouturage de rameaux herbacés : il s’effectue au printemps, ou en été sur des plantes aux tiges tendres.
  • Il faut sectionner l’extrémité d’un rameau principal, ou latéral, sous un œil et enterrer la bouture à moitié de sa hauteur.
  • L’enracinement se fait assez rapidement, mais il faut rester vigilant afin d’éviter la pourriture ou le dessèchement.
  • Placez les boutures craignant le dessèchement (fuchsia, coléus) à l’étouffée sous châssis, ou disposez le pot dans un sac en plastique fermé.
  • Les espèces craignant la pourriture, le "pélargonium zonale" par exemple, doivent être placées en plein air, à l’ombre, et modérément arrosées, sans mouiller le feuillage.
  • Hivernez sous châssis les plantes semi-rustiques, et en serre froide ou chaude les plantes non rustiques.

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